C’est quoi la risographie ?
La riso est une technique d’impression à froid qui joue sur l’impression en trame et la superposition des couleurs. C’est parti pour une définition de la risographie !
Quel usage ?
Vous souhaitez réaliser des travaux d’impression originaux ? Avec la risographie, vous pouvez imprimer tous types de supports de communication print : pochettes de disque, brochures, affiches, cartes de visite, marque-pages, flyers… dans de nombreux formats jusqu’au A3. Les visuels imprimés en riso sont entièrement personnalisables et peuvent être pensés pour une seconde vie, en modifiant quelques éléments. Cette méthode d’impression est adaptée pour des tirages jusqu’à 1000 épreuves. La qualité d’impression, le faible coût de production et l’aspect écologique sont les atouts majeurs de cette technique créative.
Une brève histoire de la riso
Pour compléter cette définition de la risographie, parlons un peu d’histoire. C’est en 1946 qu’apparaissent les prémices de la risographie, avec l’ouverture de l’atelier d’impression Riso-sha à Tokyo, qui signifie “idéal” en japonais. Son créateur, Noboru Hayama, s’intéresse aux techniques de reproduction par pochoir. Il met au point en 1958 le premier risographe. Ce duplicopieur se base sur la technique du miméographe, une presse à imprimer qui peut reproduire un document contenant du texte en de multiples exemplaires.
Dans les années 80, la machine se répand dans les institutions et écoles pour sa rapidité d’exécution et son faible coût pour des tirages en grande quantité. En 2000, le premier duplicopieur bicolore numérique arrive sur le marché. L’objectif : imprimer en couleur au même prix que pour du noir et blanc. Progressivement remplacé par les photocopieurs CMJN, ce procédé d’impression numérique revient néanmoins en force depuis une dizaine d’années pour son aspect fait main et sa dimension écologique.
Risographie : comment ça marche ?
À la croisée de la sérigraphie et de la reprographie, la risographie nécessite différentes étapes :
- Le dessin ou l’image PAO est envoyé à l’imprimante par ordinateur via un câble USB ou depuis le scanner de la machine.
- Le risographe reproduit le visuel en trame sur un master, sorte de “pochoir” d’impression flexible.
- Enroulé autour d’un tambour chargé d’encre, le master tourne à haute vitesse et transfère l’encre sur le recto du papier grâce à la force centrifuge. L’encre traverse une multitude de points pour se mettre en pression sur le papier.
- Dans le cas d’une impression à plusieurs couleurs, le papier repasse dans la machine pour sa surimpression. Comme pour la sérigraphie, la riso fonctionne par superposition de couleurs. Un master est donc créé pour chaque couleur. Ces différentes passes provoquent des décalages et créent l’aspect unique de chaque tirage.
Le document est récupéré dans le bac de réception. L’encre sèche naturellement à l’air libre.
Définition de la risographie : quels matériaux ?
La risographie, processus d’impression écologique, nécessite peu de matériaux.
- Un risographe. Ce duplicopieur professionnel ressemble à s’y méprendre à un photocopieur. Économique, il permet d’imprimer à grande vitesse à des tarifs très avantageux.
- Des masters. Présentés sous la forme de rouleaux, les masters, équivalents des plaques offset, constituent la matrice du document imprimé. Enroulés autour du tambour, ils sont perforés par une tête thermique qui reproduit les éléments du document en une multitude de points. Ils sont fabriqués en fibres de bambou ou de bananes.
- Du papier d’impression. Pour ce procédé à jet d’encre froid, il faut impérativement utiliser du papier non couché ou recyclé qui boit l’encre. On trouve des grammages classiques et d’autres plus épais (jusqu’à 310 gr) pour l’impression de cartes postales par exemple.
- Des encres. Chargées dans les tambours interchangeables, les encres végétales utilisées en riso sont fabriquées à base d’huile de son de riz. Loin de l’habituelle impression en quadri, elles offrent des coloris vifs et translucides, avec des encres spéciales métallisées ou fluorescentes.